De l’humidité soudaine, une tache suspecte au plafond… Un dégât des eaux est souvent synonyme d’inquiétude, de tracas administratifs et d’incertitudes financières. Pourtant, réagir rapidement et correctement, notamment en demandant une expertise en dégâts des eaux, est crucial pour limiter les dégâts, obtenir une indemnisation juste et préserver la valeur de votre bien immobilier. Comprendre le processus d’expertise, c’est se donner les moyens d’agir efficacement et de protéger son patrimoine immobilier. Ce guide complet vous dévoile les étapes clés, les acteurs impliqués, les mots-clés pertinents et les astuces pour naviguer sereinement dans cette situation délicate, en mettant l’accent sur la procédure d’indemnisation et les responsabilités.

L’expertise en dégâts des eaux est un processus structuré et encadré visant à déterminer avec précision la cause d’une infiltration ou d’une inondation, à évaluer l’étendue des dommages qu’elle a occasionnés sur les biens immobiliers et mobiliers, et à établir les responsabilités des différentes parties concernées, qu’il s’agisse du locataire, du propriétaire, du syndic de copropriété ou d’un tiers. Elle aboutit à un rapport détaillé, véritable feuille de route pour la suite des opérations, qui sert de base à l’indemnisation par les assurances et à la mise en œuvre des réparations nécessaires pour remettre le bien en état. Une expertise menée par un expert en bâtiment qualifié est la garantie d’une résolution rapide et équitable du sinistre, permettant ainsi de minimiser les perturbations et les pertes financières.

Introduction : comprendre l’importance de l’expertise après un dégât des eaux

Après un dégât des eaux, il est essentiel de comprendre pourquoi une expertise en assurance s’avère indispensable. Elle ne se limite pas à une simple constatation des dégâts visibles ; elle constitue une analyse approfondie et méthodique visant à établir avec certitude les causes du sinistre, à quantifier les dommages de manière précise et exhaustive, et à déterminer les responsabilités inhérentes au sinistre, un élément crucial pour l’indemnisation. L’expertise permet d’établir un chiffrage fiable et détaillé des travaux de remise en état à réaliser, facilitant ainsi le processus d’indemnisation amiable ou judiciaire auprès de votre assureur. Sans cette expertise, il peut être difficile, voire impossible, d’obtenir une indemnisation adéquate et complète pour les dommages subis, tant matériels qu’immatériels, comme la perte de jouissance du bien.

La nécessité d’une expertise dégâts des eaux découle de plusieurs facteurs interdépendants. Tout d’abord, elle permet d’identifier avec certitude la source du problème, qu’il s’agisse d’une fuite de canalisation encastrée, d’une infiltration insidieuse par la toiture suite à un défaut d’étanchéité, d’un refoulement d’égout lié à un problème d’assainissement ou d’un autre incident plus complexe. Ensuite, elle permet d’évaluer l’ensemble des dommages, qu’ils soient visibles (taches d’humidité, moisissures, dégradations des revêtements) ou cachés (infiltration dans les murs, dégradation de l’isolation), afin de ne rien omettre lors de la déclaration à l’assurance et d’obtenir une indemnisation complète. Enfin, elle permet de clarifier les responsabilités, un aspect crucial pour déterminer qui doit prendre en charge les coûts de réparation et éviter les litiges entre les parties.

Pourquoi une expertise est-elle nécessaire ?

  • Identifier la cause du sinistre avec précision, en utilisant des outils et des méthodes appropriées, telles que la recherche de fuite non destructive et la thermographie infrarouge.
  • Évaluer l’étendue des dommages, tant matériels qu’immatériels, comme la perte de jouissance du bien, les frais de relogement temporaire et les préjudices esthétiques.
  • Déterminer les responsabilités des différentes parties impliquées, ce qui peut impacter significativement l’indemnisation, en particulier en cas de sinistre complexe ou de litige.
  • Chiffrer le montant précis et détaillé des réparations nécessaires pour remettre le bien en état, en tenant compte des normes en vigueur et des matériaux à utiliser.
  • Faciliter le processus d’indemnisation avec l’assurance, en fournissant un rapport d’expertise complet, impartial et étayé par des preuves objectives, permettant ainsi une prise en charge rapide et efficace du sinistre.

Agir rapidement après un dégât des eaux est crucial, car les conséquences peuvent s’aggraver rapidement. Les délais de déclaration à l’assurance sont généralement de 5 jours ouvrés, conformément à l’article L113-2 du Code des Assurances, et tout retard peut compromettre votre indemnisation, voire entraîner la nullité de la garantie. De plus, l’aggravation des dommages peut entraîner des coûts de réparation exponentiellement plus importants et des complications supplémentaires, telles que le développement de moisissures toxiques ou la dégradation de la structure du bâtiment. Il est donc impératif de prendre les mesures nécessaires dès la constatation du sinistre, en commençant par sécuriser les lieux et en effectuant une déclaration complète et précise à votre assureur.

Phase 1 : la constatation et la déclaration du dégât des eaux

La première phase, la constatation et la déclaration du sinistre, est fondamentale pour la suite du processus d’expertise et d’indemnisation. Elle consiste à identifier les dégâts de manière précise, à prendre les mesures conservatoires nécessaires pour limiter l’aggravation des dommages, et à informer votre assureur dans les délais impartis, en respectant les modalités prévues par votre contrat. Une déclaration complète et précise, étayée par des preuves tangibles, est essentielle pour obtenir une indemnisation adéquate et éviter les contestations. C’est également le moment de collecter les preuves nécessaires, telles que des photos, des vidéos et des témoignages, pour étayer votre dossier et faciliter le travail de l’expert en assurance.

Une erreur fréquente consiste à négliger certains aspects du dégât des eaux, comme les infiltrations discrètes dans les murs, les dommages cachés causés aux meubles ou les préjudices immatériels liés à la perte de jouissance du bien. Il est donc important d’être attentif à tous les détails, même ceux qui peuvent sembler mineurs, et de ne rien omettre lors de la déclaration à l’assurance. Une documentation photographique complète, réalisée avec un appareil de qualité et mettant en évidence l’étendue des dommages, est également indispensable pour prouver l’ampleur du sinistre et faciliter l’évaluation par l’expert.

Action immédiate après un sinistre

  • Sécuriser les lieux en coupant l’électricité si nécessaire, en particulier si l’eau entre en contact avec des installations électriques, et en protégeant les biens de valeur pour éviter qu’ils ne soient davantage endommagés.
  • Identifier l’origine de la fuite, si possible, sans prendre de risques inutiles, en coupant l’arrivée d’eau principale ou en contactant un plombier professionnel en cas de fuite importante ou difficile à localiser.
  • Prendre des photos et des vidéos des dommages causés par l’eau, en insistant sur les détails importants, tels que les fissures, les moisissures, les décollements de revêtements et les dégradations des biens mobiliers.

Déclaration à l’assurance : respecter les délais

Vous disposez généralement de 5 jours ouvrés pour déclarer le sinistre à votre assurance habitation ou multirisque immeuble, conformément aux conditions générales de votre contrat. Le Code des assurances stipule clairement l’obligation de déclarer tout sinistre dans les plus brefs délais, sous peine de voir l’indemnisation réduite ou refusée, sauf cas de force majeure. La déclaration peut se faire par téléphone, par courrier recommandé avec accusé de réception, ou via l’application mobile de votre assureur, selon les modalités prévues par votre contrat. Selon la Fédération Française de l’Assurance (FFA), environ 1,2 million de dégâts des eaux sont déclarés chaque année en France, ce qui représente un coût moyen de 870 euros par sinistre.

  • Respecter scrupuleusement le délai légal de déclaration, généralement de 5 jours ouvrés, en vérifiant les conditions particulières de votre contrat.
  • Choisir le mode de déclaration le plus adapté à votre situation (téléphone, courrier recommandé, application mobile), en conservant une preuve de l’envoi et de la réception de la déclaration.
  • Fournir toutes les informations nécessaires de manière claire et précise : circonstances détaillées du sinistre, nature et étendue des dommages, coordonnées des parties impliquées, etc.
  • Joindre les photos et les vidéos prises pour étayer votre déclaration et faciliter le travail de l’expert en assurance.

Constat amiable de dégât des eaux : faciliter la procédure

Le constat amiable de dégât des eaux est un document standardisé et pré-imprimé qui permet de recueillir de manière structurée les informations relatives au sinistre et d’établir les responsabilités des différentes parties impliquées, telles que le voisin, le propriétaire, le locataire ou le syndic de copropriété. Il est particulièrement utile lorsque plusieurs personnes sont concernées par le dégât des eaux, afin de faciliter la communication et d’éviter les malentendus. Ce formulaire, bien rempli, daté et signé par toutes les parties concernées, permettra d’accélérer la procédure d’indemnisation et de limiter les risques de litige. En 2022, les dégâts des eaux représentaient environ 32% des sinistres habitation déclarés en France, ce qui souligne l’importance de bien connaître la procédure à suivre et de se faire accompagner par des professionnels qualifiés si nécessaire.

  • Utiliser systématiquement le constat amiable lorsque plusieurs parties sont impliquées dans le dégât des eaux, afin de recueillir leur version des faits et de faciliter la communication.
  • Remplir le formulaire avec précision et objectivité, en décrivant les faits de manière claire et concise, sans omettre aucun détail important et en évitant les jugements de valeur ou les accusations.
  • Faire signer le constat amiable par toutes les parties concernées, en conservant un exemplaire original pour votre dossier et en transmettant les autres exemplaires aux personnes concernées et à votre assureur.

En cas de dégâts des eaux importants et urgents, n’hésitez pas à faire appel à un plombier professionnel agréé pour stopper la fuite et minimiser les dommages collatéraux. Les interventions d’urgence sont souvent prises en charge par l’assurance habitation, dans la limite des plafonds fixés dans votre contrat, à condition de justifier de la nécessité de l’intervention et de présenter une facture détaillée. Le coût moyen d’une intervention d’urgence pour une fuite d’eau se situe généralement entre 200 et 500 euros, en fonction de la complexité de la situation et de la région.

Phase 2 : le rôle et les types d’expertise en dégâts des eaux

L’expertise en dégâts des eaux constitue une étape cruciale et déterminante dans la gestion d’un sinistre, qu’il s’agisse d’une simple infiltration ou d’une inondation majeure. Elle permet de déterminer avec certitude les causes du sinistre, d’évaluer avec précision l’étendue des dommages causés aux biens immobiliers et mobiliers, et de chiffrer de manière exhaustive le montant des réparations nécessaires pour remettre le bien en état. Différents types d’expertise existent, adaptés à chaque situation et à chaque niveau de complexité du sinistre. Il est donc important de comprendre leur rôle, leurs spécificités et leurs limites pour choisir la plus appropriée et garantir une indemnisation juste et équitable.

Le choix du type d’expertise dépend de plusieurs facteurs interdépendants, tels que l’importance des dommages constatés, la complexité de la situation, l’existence d’un litige potentiel entre les parties concernées (assuré, assureur, tiers responsable), et les enjeux financiers en présence. Dans certains cas, une expertise amiable réalisée par un expert mandaté par l’assurance peut suffire, tandis que dans d’autres, une contre-expertise demandée par le sinistré ou une expertise judiciaire ordonnée par un tribunal s’avèrent indispensables pour défendre ses droits et obtenir une indemnisation adéquate. Il est donc conseillé de se faire accompagner par un professionnel du droit ou un expert en bâtiment indépendant pour prendre la meilleure décision et s’assurer que vos intérêts sont protégés.

L’expert en dégâts des eaux : un professionnel indépendant et qualifié

L’expert en dégâts des eaux est un professionnel qualifié, indépendant et impartial, dont le rôle principal est d’analyser les causes d’un sinistre, d’évaluer les dommages de manière objective et exhaustive, et de chiffrer le montant des réparations nécessaires en tenant compte des normes en vigueur et des prix du marché. Il possède une expertise technique et juridique approfondie qui lui permet de mener une enquête approfondie sur les lieux du sinistre, de recueillir les informations pertinentes auprès des différentes parties concernées, et de rédiger un rapport d’expertise impartial et étayé par des preuves objectives. Un expert en bâtiment expérimenté peut avoir plus de 15 ans d’expérience dans le domaine de l’expertise en assurance et posséder des certifications reconnues par la profession.

  • L’expert en dégâts des eaux possède une expérience significative et des certifications reconnues par les compagnies d’assurance et les tribunaux, telles que la certification DESE (Diplôme d’Expertise Supérieure en Expertise).
  • Son rôle consiste à analyser les causes du sinistre, à évaluer les dommages de manière objective et exhaustive, à préconiser les réparations nécessaires et à rédiger un rapport d’expertise détaillé et impartial.
  • Il est impartial et garant d’une évaluation objective des dommages, en se basant sur son expertise technique et juridique et en respectant les règles déontologiques de la profession.

Les différents types d’expertise en assurance

  • L’expertise amiable, mandatée par l’assurance ou le sinistré, est la plus courante et la moins coûteuse. Elle est généralement réalisée par un expert mandaté par l’assureur, mais le sinistré a la possibilité de faire appel à son propre expert.
  • La contre-expertise, demandée par le sinistré en cas de désaccord avec les conclusions de l’expertise amiable, permet d’obtenir un second avis et de contester l’évaluation des dommages réalisée par l’expert de l’assurance.
  • L’expertise judiciaire, ordonnée par un tribunal en cas de litige persistant entre les parties, est la plus contraignante et la plus coûteuse. Elle est réalisée par un expert désigné par le juge, dont les conclusions s’imposent aux parties.

Quand demander une contre-expertise après un sinistre ?

Il est vivement conseillé de demander une contre-expertise si vous n’êtes pas d’accord avec les conclusions de l’expertise amiable réalisée par l’expert de l’assurance. Cette démarche vous permet d’obtenir un second avis indépendant et de contester l’évaluation des dommages si vous estimez qu’elle est sous-estimée ouPartialement inexacte. La contre-expertise est particulièrement utile lorsque les enjeux financiers sont importants, lorsque les responsabilités sont contestées, ou lorsque vous avez des doutes sur l’impartialité de l’expert mandaté par l’assurance. Le coût d’une contre-expertise est généralement compris entre 800 et 2500 euros, mais il peut être pris en charge par votre assurance si vous disposez d’une garantie « honoraires d’expert ». Environ 15% des sinistrés font appel à une contre-expertise.

  • L’évaluation des dommages est manifestement sous-estimée par l’expert de l’assurance, ce qui risque de compromettre votre indemnisation.
  • La cause du sinistre est contestée ou mal définie par l’expert, ce qui peut avoir des conséquences sur la prise en charge des réparations.
  • Les responsabilités des différentes parties impliquées sont mal établies, ce qui peut entraîner des litiges et retarder le processus d’indemnisation.

Phase 3 : le déroulement concret de l’expertise en dégâts des eaux

Cette phase détaille le déroulement concret de l’expertise en dégâts des eaux, de la prise de contact initiale avec l’expert à la réception du rapport d’expertise. Comprendre les étapes clés de ce processus vous permet de mieux vous préparer, de collaborer efficacement avec l’expert, et d’optimiser le déroulement de l’expertise afin d’obtenir un rapport précis, complet et impartial. Une bonne préparation est la clé d’une expertise réussie et d’une indemnisation adéquate.

Le déroulement de l’expertise est un processus structuré et encadré qui comprend plusieurs étapes successives. Tout d’abord, l’expert prend contact avec le sinistré (ou son représentant) et fixe une date de visite des lieux sinistrés. Ensuite, il procède à une inspection approfondie des lieux, à la recherche des causes du sinistre, à l’évaluation des dommages apparents et cachés, et à la collecte des informations pertinentes auprès des différentes parties concernées. Enfin, il rédige un rapport d’expertise détaillé qui est transmis à l’assurance, au sinistré, et éventuellement aux autres parties impliquées. Ce rapport constitue la base de l’indemnisation et de la mise en œuvre des réparations.

Prise de contact et préparation du dossier

  • L’expert en assurance prend contact avec vous dans les jours suivant la déclaration du sinistre et fixe une date de visite des lieux sinistrés, en tenant compte de vos disponibilités.
  • Préparez minutieusement les documents nécessaires pour faciliter le travail de l’expert : contrat d’assurance habitation, constat amiable de dégât des eaux, factures d’entretien des installations, photos et vidéos des dommages, etc.
  • Réunissez également tous les éléments permettant de prouver l’existence et la valeur des biens endommagés : factures d’achat, expertises antérieures, photos, etc.

La visite d’expertise : un moment clé

La visite d’expertise est un moment clé du processus, car elle permet à l’expert d’inspecter les lieux, de rechercher la cause du sinistre avec des outils spécifiques (détecteur d’humidité, caméra thermique), et d’évaluer les dommages de manière précise et exhaustive. Votre présence (ou celle de votre représentant) est essentielle lors de cette visite, car vous pourrez répondre aux questions de l’expert, lui fournir des informations complémentaires, et lui faire part de vos observations. La visite dure en moyenne entre 1 et 3 heures, en fonction de l’étendue des dommages et de la complexité du sinistre. Environ 85% des dossiers de dégâts des eaux nécessitent une visite d’expertise approfondie.

  • Votre présence (ou celle de votre représentant) est requise lors de la visite d’expertise, afin de répondre aux questions de l’expert et de lui fournir toutes les informations utiles.
  • L’expert inspecte minutieusement les lieux sinistrés, recherche la cause du sinistre en utilisant des outils spécifiques, et évalue les dommages apparents et cachés.
  • Il utilise différentes techniques d’investigation : recherche d’humidité avec un humidimètre, endoscopie pour inspecter les canalisations, thermographie pour détecter les infiltrations, etc.
  • N’hésitez pas à poser des questions à l’expert, à lui faire part de vos observations, et à demander des explications claires sur les conclusions de son expertise.

Le rapport d’expertise : la base de l’indemnisation

Le rapport d’expertise est un document essentiel qui synthétise les conclusions de l’expert en assurance. Il décrit de manière détaillée le sinistre, identifie la cause avec précision, évalue l’étendue des dommages, préconise les réparations nécessaires pour remettre le bien en état, chiffre le coût des travaux en se basant sur les prix du marché, et détermine les responsabilités des différentes parties impliquées. Il est impératif de lire attentivement ce rapport, de vérifier que toutes les informations sont exactes et complètes, et de signaler à l’expert toute omission ou inexactitude. Le rapport est généralement transmis dans un délai de quelques semaines après la visite d’expertise.

  • Le rapport d’expertise contient une description détaillée du sinistre, l’identification précise de la cause, l’évaluation exhaustive des dommages, les préconisations de réparation, le chiffrage du coût des travaux, et la détermination des responsabilités des différentes parties impliquées.
  • Le délai de remise du rapport est généralement de 2 à 4 semaines après la visite d’expertise, en fonction de la complexité du sinistre.
  • Lisez attentivement le rapport d’expertise, vérifiez que toutes les informations sont exactes et complètes, et signalez à l’expert toute omission ou inexactitude.

Phase 4 : la prise en charge par l’assurance et la réalisation des réparations

Une fois le rapport d’expertise établi et transmis à l’assurance, celle-ci prend le relais pour analyser les conclusions de l’expert et déterminer l’indemnisation à laquelle vous avez droit, en fonction des garanties prévues par votre contrat et des responsabilités établies par l’expert. La mise en œuvre des réparations est également une étape importante pour remettre votre bien en état et retrouver une situation normale. Cette phase détaille le rôle de l’assurance, les modalités d’indemnisation, et les étapes à suivre pour réaliser les réparations dans les meilleures conditions.

L’indemnisation versée par l’assurance peut prendre différentes formes, en fonction des garanties de votre contrat et des accords conclus avec votre assureur. Elle peut être versée directement sur votre compte bancaire, utilisée pour rembourser un prêt travaux contracté pour financer les réparations, ou cédée à l’artisan chargé des travaux, ce qui vous évite d’avancer les fonds. Il est important de bien comprendre les modalités d’indemnisation proposées par votre assureur et de choisir la plus adaptée à votre situation financière.

Analyse du rapport d’expertise par l’assurance : les garanties

  • L’assurance vérifie scrupuleusement les garanties de votre contrat, en particulier les garanties « dégâts des eaux », « recherche de fuite », « responsabilité civile » et « biens mobiliers ».
  • Elle applique les franchises prévues par votre contrat, qui correspondent à la somme restant à votre charge après l’indemnisation.

Indemnisation : les modalités de versement

Les modalités d’indemnisation varient en fonction de votre contrat d’assurance et des accords conclus avec votre assureur. Le délai de versement de l’indemnisation est généralement de quelques semaines après la réception du rapport d’expertise et l’acceptation de l’offre d’indemnisation par l’assuré. En cas de désaccord sur l’indemnisation proposée par l’assurance, vous avez la possibilité de faire appel à un médiateur en assurance ou de saisir la justice pour faire valoir vos droits. Environ 5% des dossiers de dégâts des eaux donnent lieu à un litige entre l’assuré et l’assureur.

  • Les modalités d’indemnisation peuvent être un versement direct sur votre compte bancaire, une cession de créance à l’artisan, ou un remboursement des frais de relogement temporaire.
  • Les délais de versement varient en fonction de l’assurance et de la complexité du dossier, mais ils sont généralement de quelques semaines après l’acceptation de l’offre d’indemnisation.
  • En cas de désaccord sur l’indemnisation, vous avez des recours possibles : médiation, expertise amiable contradictoire, action en justice.

Les réparations : choisir les bons professionnels

Le choix des artisans qui réaliseront les réparations est une étape cruciale pour garantir la qualité des travaux et la pérennité de votre bien. Il est impératif de demander plusieurs devis auprès de professionnels qualifiés et expérimentés, de vérifier leurs références, de s’assurer qu’ils disposent d’une assurance responsabilité civile professionnelle, et de comparer les prix et les prestations proposées. N’hésitez pas à demander des recommandations à votre assureur ou à votre expert en bâtiment. Le coût moyen des réparations après un dégât des eaux se situe entre 1500 et 7000 euros, en fonction de l’étendue des dommages et de la nature des travaux à réaliser.

  • Choisissez des artisans qualifiés et demandez au moins trois devis comparatifs pour chaque corps de métier (plombier, peintre, plaquiste, etc.).
  • Assurez-vous que les réparations sont conformes aux préconisations de l’expert en bâtiment et qu’elles respectent les normes en vigueur.
  • Prenez des photos des travaux avant, pendant et après la réalisation pour constituer un dossier complet et conserver une trace des réparations effectuées.

Phase 5 : prévenir les dégâts des eaux futurs : agir en amont

La prévention est essentielle pour éviter de futurs dégâts des eaux, qui peuvent occasionner des dommages importants à votre bien immobilier et perturber votre quotidien. Un entretien régulier des installations de plomberie, une surveillance attentive des signes avant-coureurs de fuites, et la mise en place de mesures préventives simples peuvent réduire considérablement les risques de sinistres. La prévention est toujours moins coûteuse et moins contraignante que la réparation des dommages causés par un dégât des eaux.

Un simple geste comme le nettoyage régulier des gouttières et des chéneaux permet d’éviter les infiltrations d’eau par la toiture, qui sont une cause fréquente de dégâts des eaux. De même, la vérification régulière des joints de robinetterie, des canalisations, et des appareils électroménagers raccordés à l’eau (lave-linge, lave-vaisselle) permet de détecter les fuites potentielles avant qu’elles ne causent des dommages importants. Investir dans la prévention est un moyen efficace de protéger votre patrimoine immobilier et d’éviter les tracas liés aux sinistres.

Entretien régulier des installations : une priorité

  • Vérifiez régulièrement l’état de la plomberie, de la robinetterie, des joints, et des canalisations apparentes, et remplacez les éléments défectueux sans tarder.
  • Nettoyez les gouttières et les chéneaux au moins deux fois par an, en automne et au printemps, pour éviter l’accumulation de feuilles mortes et de débris.
  • Faites entretenir votre chaudière et purgez les radiateurs une fois par an par un professionnel qualifié, afin d’éviter les fuites et les problèmes de corrosion.

Surveillance des signes avant-coureurs : être attentif

Soyez particulièrement attentif aux signes qui peuvent indiquer une fuite ou une infiltration d’eau, même minime. Les taches d’humidité sur les murs ou les plafonds, les auréoles, les décollements de papier peint, les moisissures, les odeurs suspectes (odeur de moisi), et une consommation d’eau anormalement élevée sont autant d’alertes à prendre au sérieux. Agir rapidement dès les premiers signes permet de limiter les dégâts et d’éviter des réparations coûteuses. Une augmentation de 15% de votre consommation d’eau habituelle peut indiquer une fuite non détectée.

  • Soyez vigilant face à l’apparition de taches d’humidité, d’auréoles, de décollements de papier peint, de moisissures, ou d’odeurs suspectes dans votre logement.
  • Surveillez attentivement votre consommation d’eau et comparez-la avec vos factures précédentes, afin de détecter toute anomalie.

Mesures préventives : anticiper les risques

  • Installez des détecteurs de fuite d’eau connectés qui vous alertent en cas de fuite, même minime, et vous permettent de couper l’arrivée d’eau à distance.
  • Purgez les canalisations et coupez l’arrivée d’eau principale en cas d’absence prolongée de votre domicile, afin d’éviter les dégâts des eaux pendant votre absence.
  • Vérifiez que votre contrat d’assurance habitation couvre bien les dégâts des eaux, et renseignez-vous sur les exclusions de garantie et les franchises applicables.